Quoi de neuf ? Vélasquez. Exposition temporaire au Théâtre- Musée Dalí

Exposition temporaire au Théâtre- Musée Dalí

La Fundació Gala-Salvador Dalí a présenté le réaménagement de la Salle des loggias du Théâtre-musée Dalí. Ces travaux ont permis d'actualiser, du point de vue de l'architecture et de la commodité d'exposition, des espaces qui font partie du parcours habituel du musée.

Le titre de cette exposition temporaire est tiré du texte de 1976, Eureka, où Salvador Dalí affirme ceci : « Depuis l'impressionnisme, toute l'histoire de l'art moderne est axée sur un seul et unique objectif : la réalité. Ce qui peut nous faire dire : Quoi de neuf ? Vélasquez ».

L'intérêt du peintre de Figueres pour le maître de l'art baroque n'est pas une nouveauté. Il remonte à loin. Vélasquez est en fait l'un des « Grands maîtres de la peinture » à propos desquels Dalí écrit déjà dans la revue scolaire Studium, en 1919. Et cette fascination persistera au fil du temps : la maison de Portlligat contient un portrait de Vélasquez - qui fait partie d'une galerie de personnages à moustache - et, sur un des murs de l'atelier, on peut contempler une reproduction quadrillée des Ménines, témoignage du travail quotidien du peintre.

La passion pour Vélasquez est également évidente dans le traité de Dalí 50 secrets magiques (1948), où le Sévillan n'est devancé que par Vermeer dans un tableau comparatif que dresse Dalí. Mais c'est surtout à partir des années 50 que cette présence et cette influence se multiplient et deviennent manifestes dans les écrits comme les œuvres du peintre de l'Empordà.

Bien entendu, Dalí appréciait l'habitude qu'avait Vélasquez de se représenter sur les lieux du tableau, en train de le peindre. À son époque surréaliste, son ambition consistait à matérialiser avec grande précision les images de l'irrationalité concrète, affirmant que les moyens d'expression picturale devaient être mis au service de cette question. Dans La conquête de l'irrationnel, Dalí affirme : « [...] à mesure que les images de l'irrationalité concrète s'approchent du réel phénoménique, les moyens d'expression correspondants s'approchent de ceux de la grande peinture réaliste, ­- Vélasquez et Vermeer de Delft, - peindre réalistiquement d'après la pensée irrationnelle, d'après l'imagination inconnue ».

Des années plus tard, le peintre reliera sa théorie de la mystique nucléaire au traitement de la forme et de la couleur chez Vélasquez. C'est toutefois le naturalisme du peintre sévillan qui, avec insistance, devient l'un des points de référence de l'artiste de l'Empordà. Vélasquez est une constante dans son œuvre : il apparaît chaque fois que Dalí envisage une nouvelle étape, un pas en avant dans son parcours artistique, dans le domaine de la composition comme du conceptuel.

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