Figueres, 16 septembre 2014
Aujourd’hui, à 11 h, dans la Salle de projections, la Fundació Gala‐Salvador Dalí a présenté la cérémonie commémorative du 40e anniversaire de l’inauguration du Théâtre-musée Dalí de Figueres, dont les portes se sont ouvertes pour la première fois le 28 septembre 1974.
La présentation a été assurée par Montse Aguer, directrice du Centre d’études daliniennes, et Lluís Peñuelas, secrétaire général de la Fondation Dalí.
Ouverture spéciale. Théâtre-musée Dalí. Un rêve théâtral
L’acte central de la fête sera la soirée, moment où l’image en mouvement investira le Théâtre-musée Dalí. À partir de 22 h et jusqu’à 1 h du matin, le musée rouvrira ses portes, cette fois-ci gratuitement. La visite aura ceci de particulier qu’on y projettera la création audiovisuelle Théâtre-musée Dalí. Un rêve théâtral dans 6 différents espaces. La projection durera au total 35 minutes. La capacité d’accueil sera contrôlée de manière à laisser entrer des groupes d’une cinquantaine de personnes toutes les 10 minutes.
Il s’agit d’un projet audiovisuel créé ex professo pour fêter les 40 ans de l’inauguration du Théâtre-musée Dalí, avec des images permettant d’approfondir notre connaissance de l’œuvre et de la personnalité de Salvador Dalí. Les mots de l’artiste, la musique et les images se succèdent en rythme, cherchant à établir un lien avec les spectateurs qui peuvent ainsi parcourir les différents espaces du Théâtre-musée en compagnie de Dalí lui-même. Par le biais de spectaculaires projections audiovisuelles que nous avons intitulées Théâtre-musée Dalí. Un rêve théâtral, Salvador Dalí apparaîtra aux fenêtres de la façade du bâtiment, saluant son public et annonçant la création de son musée, qu’il définit comme le centre spirituel de l’Europe. Il veut que ce musée soit un joyau pour Figueres et pour son terroir, et qu’il contienne tous les symboles de l’Empordà. Dalí joue avec le spectateur et montre sa facette la plus histrionique, mais aussi ce qui fait son quotidien au Théâtre-musée. Nous verrons également l’artiste au travail dans un espace en travaux, contemplant, transformant les lieux de fond en combles et, finalement, le jour de l’inauguration, le 28 septembre 1974, avec en vedette un grand défilé dalinien rassemblant majorettes, géants, grosses têtes et un orchestre.
À l’intérieur du musée, Dalí nous invite à pénétrer les recoins les plus intimes de son cerveau. Nous voici au cœur de sa grande œuvre, sous la coupole géodésique depuis laquelle Dalí s’expose au travers d’images d’un bout d’essai que Warhol avait tourné pour Dalí au milieu des années 60, cédées par The Andy Warhol Museum de Pittsburgh.
Dans un troisième espace, comme par magie, la verrière s’illumine et nous révèle le monde des rêves. C’est Dalí qui explique qu’il travaille même lorsqu’il dort et que ses meilleures idées proviennent de ses rêves. Les décors de La maison du docteur Edwardes et les dessins créés pour le film Destino de Disney illustrent ce secteur. L’artiste apparaît et disparaît à la manière d’un illusionniste, ou s’amuse à faire peindre un oursin avec une baguette, et récite Calderón de la Barca : « La vie est une illusion, une frénésie, une ombre, une fiction... ».
Puis nous voici sur la grande scène de l’ancien théâtre, devant le rideau que Dalí avait dessiné pour le ballet Labyrinthe, où seront projetées des images de l’artiste définissant le centre de la coupole du Théâtre-musée comme le lieu « où se tient tout entier le nouveau monde insoupçonné et saisissant du surréalisme » et déclarant sa volonté d’en faire « le centre spirituel de l’Europe, un musée inachevé et qui ne s’achèvera jamais car, chaque semaine, il y aura des choses nouvelles et déconcertantes ». Selon Dalí, « œuvre d’art, il ne l’est pas tant à cause des œuvres qu’il contient, mais en ce que le musée lui-même est un objet surréaliste ».
Nous nous transporterons ensuite dans le Patio des loggias, pour y voir :
‐ What’s My Line, une émission-concours américaine (CBS) de 1957.
‐ Dalí Dizzy Dinner, 1941, fête intitulée « Surrealistic Night in an Enchanted Forest » organisée par Dalí et Gala à l’Hôtel Del Monte, dans la péninsule de Monterey. Il s’agissait d’un dîner de bienfaisance que le MoMA de New York avait organisé afin de recueillir des fonds pour aider les artistes européens réfugiés aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale.
‐ Fragment de La maison du docteur Edwardes, d’Alfred Hitchcock, 1945. Séquence onirique basée sur des dessins de Salvador Dalí.
‐ Destino, 1946. Scénario et animation inachevés de Salvador Dalí.
Production : Walt Disney. Achevé en 2003 (réalisation : Dominique Monféry ; production : Baker Bloodworth et Roy Disney).
Le public accèdera au musée par petits groupes : il s’agira donc d’une expérience collective à partager qui sera associée à quelques-uns des lieux les plus emblématiques du Théâtre-musée, notamment la coupole ou la verrière.
Pour cette création, un important travail d’investigation a été effectué. Toutes sortes d’images d’archives des années 40 ont été examinées, en particulier celles de 1941 où l’on voit un dîner surréaliste organisé par Dalí et Gala à l’Hôtel Del Monte, mais aussi des clichés plus récents datant des années 70. On peut y apprécier la facette la plus publique de Dalí, notamment lorsqu’il organise des performances, ou encore le Dalí qui ouvre les portes de sa maison de Portlligat aux opérateurs du NO‐DO (Actualités et Documentaires) et improvise des bouffonneries ; ou des fragments d’interviews comme celles menées par Joaquín Soler Serrano en 1977 ou Paloma Chamorro en 1979, et quelques films où joue Dalí, comme l’Autoportrait mou de Salvador Dalí. Nous y verrons aussi des images d’œuvres de l’artiste, en particulier les décors exécutés pour La maison du docteur Edwardes d’Hitchcock ou une toile de fond pour une pièce de théâtre : Don Juan Tenorio.
D’autre part, sur la place Gala Dalí, le documentaire Autoportrait mou de Salvador Dalí, de Jean‐Christophe Averty (1966), sera projeté en continu jusqu’à 1 h du matin. On a souhaité ainsi évoquer les séances de cinéma célébrées du vivant de Salvador Dalí en ces lieux.
Les images ont été prêtées par des archives nationales comme celles de la Filmoteca Española (NO‐DO) et de RTVE, et internationales : INA (Institut National de l’Audiovisuel), Istituto Cinecittà Luce de Roma, Harry Ransom Center, ITN, The Andy Warhol Museum et Disney, entre autres.
La veille, le samedi 27 septembre, une première aura lieu à l’intention des autorités, ainsi que des membres du Patronat et de l’association Amis des Musées Dalí.
Aux horaires normaux d’ouverture, le dimanche 28 septembre, de 9 h à 20 h, la visite du Théâtre-musée sera telle qu’à l’accoutumée, à une exception près : un concert de sardanes sera donné sous la coupole par la cobla Bisbal Jove. Trois pièces seront interprétées, dont Daliniana, d’Agapit Torrent.
Les producteurs
Les projections, qui se succéderont au Théâtre-musée le samedi 27 et le dimanche 28 septembre, sont le fruit de l’étroite collaboration de la Fundació Gala‐Salvador Dalí et de Doc Doc Films, maison de production récente ayant un pied dans l’Empordà et un autre à Barcelone, axée sur les documentaires (biographiques, publicitaires, etc.) mais aussi sur la mise en scène d’événements audiovisuels. Les contenus de Théâtre-musée Dalí. Un rêve théâtral ont été réalisés par David Pujol avec la collaboration de Montse Aguer, directrice du Centre d’études daliniennes. Tous deux ont pris part à la création du documentaire Dalí-Pitxot, l’allégorie de la mémoire, présenté en mars dernier au Château de Púbol. La production exécutive a été assurée par Ivan Carrero et le montage par Jordi Muñoz et David Pujol.
Pour en savoir plus :
Imma Parada, Office de presse
Tél. : 972 677 518
comunicacio@fundaciodali.org
http://www.salvador-dali.org